Agence France Presse, 11.07.2001
Divorces binationaux: des parents commencent une
grève de la faim à Berlin BERLIN - Trois pères et une grand-mère ont entamé
mercredi une grève de la faim à Berlin, s'estimant victimes de la justice
allemande dans des affaires de divorces, parfois binationaux, a constaté une
journaliste de l'AFP. Assis sur les marches de la Cathédrale allemande (le
"Deutscher Dom"), au coeur de Berlin, les quatre grévistes se sont
munis de photos de leurs enfants, qu'ils disent n'avoir pas vus depuis des
mois, voire des années. Ils tablent sur l'élargissement du mouvement, d'ici
quelques jours, à une dizaine de personnes venues notamment de France, de Suède
et d'Afrique du sud. Une manifestation est prévue samedi, qui devrait
rassembler une centaine de personnes, a indiqué l'un des grévistes de la faim,
le Français Olivier Karrer, qui affirme n'avoir vu son fils Julian, 6 ans,
qu'une fois depuis 783 jours. L'enfant habite en Allemagne avec sa mère allemande.
"Nous arrêterons notre action quand le gouvernement allemand se décidera à
présenter au Parlement européen un projet de droit familial unique en Europe
qui évite de pénaliser les enfants binationaux", a déclaré M. Karrer. Interrogé
sur cette grève de la faim, le député allemand Rolf Stoeckel, membre de la
commission parlementaire franco-allemande de médiation, créée en 1999 pour
intervenir dans les conflits des couples divorcés franco-allemands, a jugé
qu'"il y a certainement des problèmes et des raisons de protester, mais
cette action est dirigée contre les mauvaises personnes". "La justice
allemande est indépendante, elle n'est pas nationaliste", a-t-il ajouté. La
justice allemande est souvent critiquée pour son interprétation particulière de
la convention de La Haye de 1985. La convention prévoit qu'en cas d'enlèvement
d'enfants, ces derniers doivent retourner au plus vite dans le pays où ils
vivaient avant d'être enlevés. Les juges allemands ont toutefois tendance à
s'appuyer sur une clause d'exception de la convention qui met en avant le
bien-être de l'enfant et prévoit qu'il peut rester dans son nouveau lieu de
résidence si son "intérêt" l'exige, a indiqué Pervenche Berès,
députée du parlement européen, et membre de la commission parlementaire franco-allemande
de médiation. Selon Mme Berès, il n'existe pas actuellement de cas d'enlèvement
d'enfants franco-allemands. Il s'agit plutôt de cas de divorces classiques avec
règlement de droit de garde. La commission, composée de trois parlementaires
allemands et trois parlementaires français, a été saisie par une trentaine de
parents, la plupart du temps Français. Unique en son genre, elle fait figure de
projet pilote en Europe. La dernière affaire de divorce franco-allemand à avoir
défrayé la chronique remonte à 1999. Les déchirements du couple
Lancelin/Tiemann avaient même tourné au bras de fer judiciaire entre la France
et l'Allemagne, après que la Française Cosette Lancelin et l'Allemand Armin
Tiemann se furent opposés pendant des mois devant les tribunaux français et
allemands pour la garde de leurs enfants. Cosette Lancelin avait emmené les
enfants en France contre l'avis du père, qui les avait ensuite fait enlever
alors que les parents étaient en instance de divorce.
Agence France Presse, 11.07.2001
Binationale Scheidungen: Eltern beginnen einen
Hungerstreik in Berlin BERLIN - Drei Väter und eine Grossmutter haben am
Mittwoch in Berlin einen Hungerstreik begonnen, da sie sich für Opfer der
deutschen Justiz in - teilweise binationalen - Scheidungsangelegenheiten
halten. Dies bestätigte eine AFP-Journalistin. Die vier Hungerstreikenden
sitzen auf den Stufen des Deutschen Doms im Herzen von Berlin und halten Fotos
ihrer Kinder, die sie nach eigenen Angaben seit Monaten oder gar seit Jahren
nicht mehr gesehen haben. Sie rechnen mit der Ausweitung der Bewegung in
einigen Tagen auf etwa zehn Personen, die insbesondere aus Frankreich, Schweden
und Südafrika kommen. Für Samstag ist eine Demonstration vorgesehen, zu der
etwa hundert Personen erwartet werden. Dies erklärte einer der
Hungerstreikenden, der Franzose Olivier Karrer. Er gibt an, seinen 6-jährigen
Sohn Julian seit 783 Tagen nur einmal gesehen zu haben. Das Kind lebt bei
seiner deutschen Mutter in Deutschland. "Wir werden unsere Aktion dann
beenden, wenn die deutsche Regierung sich entschliesst, dem europäischen
Parlament einen Entwurf für ein in Europa einheitliches Familienrecht zu
unterbreiten, welches die Bestrafung der binationalen Kinder vermeidet",
erklärte Herr Karrer. Der deutsche Abgeordnete Rolf Stöckel ist Mitglied der
deutsch- französischen parlamentarischen Mediationskommission, die 1999
gegründet wurde, um in den Konflikten der deutsch-französischen Scheidungspaare
zu vermitteln. Zu diesem Hungerstreik befragt, meinte er, dass "es sicher
Probleme und Gründe zum Protestieren gibt, aber diese Aktion ist gegen die
falschen Personen gerichtet". "Die deutsche Justiz ist unabhängig,
sie ist nicht nationalistisch", fügte er hinzu. Die deutsche Justiz wird
oft wegen ihrer besonderen Interpretation der Haager Konvention von 1985
kritisiert. Im Falle einer Kindesentführung sieht die Konvention vor, dass die
Kinder so schnell wie möglich in das Land zurückkehren, in dem sie vor der
Entführung lebten. Die deutschen Richter neigen indessen dazu, sich auf eine
Ausnahmeklausel der Konvention zu berufen, die das Wohl des Kindes in den
Vordergrund stellt und vorsieht, dass es an seinem neuen Wohnort bleiben kann,
wenn sein "Interesse" es erfordert, erklärte Pervenche Bérès,
Abgeordnete im europäischen Parlament und Mitglied der deutsch- französischen
parlamentarischen Mediationskommission. Laut Frau Bérès gibt es zur Zeit keinen Fall einer deutsch- französischen
Kindesentführung. Es geht vielmehr um klassische Scheidungsfälle mit
Sorgerechtsregelung. Etwa 30 Eltern, meistens französische, brachten ihre Fälle
vor die aus drei deutschen und drei französischen Parlamentariern bestehende
Kommission. Diese ist in ihrer Art einmalig und gilt als Pilotprojekt in
Europa. Der letzte Schlagzeilen liefernde deutsch-französische Scheidungsfall
geht auf 1999 zurück. Nachdem die Französin Cosette Lancelin und der Deutsche
Armin Tiemann monatelang vor den französischen und deutschen Gerichten um das
Sorgerecht für ihre Kinder gekämpft hatten, hatte sich der Streit des Ehepaares
Lancelin/Tiemann sogar zum richterlichen Kräftemessen zwischen Frankreich und
Deutschland entwickelt. Cosette Lancelin hatte die Kinder nach Frankreich
mitgenommen, gegen den Wunsch des Vaters, der sie daraufhin während des
Scheidungsverfahrens entführen liess. Übersetzung: C. Gut
Agence
Bi-national Divorces: parents start a hunger strike in Berlin BERLIN -
Three fathers and one grandmother began a hunger strike this Wednesday in
Berlin, considering themselves victims of the German legal system in divorce
matters, sometimes bi-national, reports an AFP journalist. Sitting on the steps
of the German Cathedral (the "Deutscher Dom"), in the heart of
Berlin, the four hunger strikers hold photos of their children, who they say
they have not seen for months, or even years. They count on the enlargement of
this movement, several days from now, to about ten people coming in particular
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